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Le site de la famille Finitzer

Son Histoire et sa Généalogie à Alteckendorf

 
 

LE CONTRAT DE MARIAGE DE FINITZER JACOB ET BURGER MARIE CATHERINE



Le contrat de mariage à été fait et dressé par le notaire de Bouxwiller, Maître Ehrmann, le 16 janvier 1872 et enregisté sous le numéro 6422. Ce document de huit pages manuscrites fut rédigé en langue française et la monnaie de compte est encore le Francs français; et celà malgré le fait que depuis le 9 juin 1871, l'Alsace-Lorraine est partie intégrante du Deuxième Reich Allemand. Toute la machinerie de l'administration allemande n'est  pas encore en place; le Mark ne remplacera le Franc qu'en 1874.
Ci-dessous ont pourra lire l'intégralité de ce texte, moins quelques mots difficiles à déchiffrer qui ont été remplacé par trois points d'interrogation successifs. A noter aussi que dans ce document le nom de famille est orthographié Fenitzer et non pas Finitzer.
L'original de ce contrat se trouve au archives départementales de Strasbourg sous la cote 7E8.2/78 et m'a été retrouvé et photographié par Madame Isabelle Matter, généalogiste; que je remercie.



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16 Janvier 1872

Pardevant Maître Ehrmann, notaire à la résidence de Bouxwiller 

Ont comparu
1°/ Sieur Jacques Fenitzer, cultivateur demeurant à Alteckendorf. Fils majeur et légitime de feu le Sieur Georges Fenitzer et de Dame Marguérite Kuntz, sans profession demeurant audit Alteckendorf. Agissant en son nom personnel comme futur époux avec l’assistance et le consentement de sa dite mère ~ ~ ~ d’une part
                                                   Et
2°/ Demoiselle Marie Cathérine Burger, sans profession demeurant à Kirrwiller. Fille majeure et légitime du Sieur Jacques Burger, cultivateur et de Dame Barbe Klein, sans profession, demeurant ensemble audit Kirrwiller. Agissant en son nom personnel comme future épouse avec l’assistance et le consentement de ses père et mère ~ ~ ~ d’autre part 

Lesquels Sieur Jacques Fenitzer et Damoiselle Marie Cathérine Burger ont arrêté avisé qu’il fait, les conventions civiles du mariage projeté entre eux et dont la célébration aura lieu incessamment devant l’officier de l’état civil; savoir: 

Article premier 

Les futurs époux déclarent se soumettre au régime de la communauté réduite aux acquêts et partageables pour moitié entre le survivant et les héritiers du prémourant des futurs époux.

En conséquence tous les biens meubles et immeubles que chacun des futurs époux possèdera au jour de la célébration du futur mariage de même que tous ceux qui pendant la durée du mariage leurs écherront par successions, donations, legs ou tout autre titre gratuit, demeureront à chacun d’eux en bien propre et rénové sujet à reprise en nature ou à remploi en cas d’inexistence et n’entrerons pas dans la future communauté qui ne comprendra que ce que les futurs époux acquerront par leur industrie et leur travail et les fruits et revenus de leurs biens propres.

Par contre chacun des futurs époux supportera personnellement les dettes par lui contractées avant le mariage de même que toutes celles qui grèveront les biens qui pendant le mariage pourront lui échoir à titre gratuit. 

Article deux. 

Lors de la dissolution de la communauté le survivant des futurs époux prélèvera avant tout partage de cette moitié, les habillements, hardes et autre objets ayant servi à son corps et usage personnel, qu’il possèdera à cette époque, son remplacement au ceux qu’il aura apporté en mariage sans indemnités ni charges pour plus ou moins value.
Les héritiers du prémourant exerceront le même droit relativement aux objets pareils provenant du chef de ce dernier.
Ce droit appartiendra à la future épouse et à ses héritiers même en renonçant à la future communauté.

 Article trois. 

Le futur époux déclare qu’au terme d’une vente sous seing privé en date du 1er Juin 1869; enregistré à Saverne, le 8 Juin 1869, folio 98, verso, case 4 et suivantes, reçu ensemble 132 francs 50 centimes; signée Lieu, il est propriétaire; savoir:
Une maison d’habitation avec cour, grange, étable, jardin potager et prairie, droit, appartenance et dépendances, le tout situé à Alteckendorf, d’une contenance superficielle de 10 ares 85 centiares et portant les numéros 244 et 245 de la Section E du plan cadastral, et tenant d’un côté à la propriété de Anne Gebhardt femme de Michel Müller de Printzheim, de l’autre à la maison d’école et d’une propriété du futur époux et que celui-ci a acquise du Sieur Geoffroi Zwilling; par le haut à la Route et par le bas à un fossé.
Avec tout ce que dans cette propriété est attaché à chaux, à clous et à chevilles et est d’après la loi de nature immobilière plus un fourneau en fonte de fer, non muré. 

Article quatre. 

En considération du futur mariage déclare la mère du futur époux faire donation entre vifs par préciput hors part et avec dispense de rapport à la future succession
  Au futur époux, son fils ce acceptant

1°/ Des objets mobiliers suivants; savoir: 

De deux vaches estimées à quatre cent francs …………………………………...400.-

D’une voiture avec ridelles, chariot, planches et autres agrès , à soixante dix francs……70-

D’une charrue avec dépendances à vingt francs..........................................................20-

D’un moulin à van à vingt cinq francs………………………………..............................25-

De quatre cribles à quatre francs………………………………...................................... 4-

De deux fléaux à deux francs  ……………………………............................................... 2-

De deux cuves l’une plus grande que l’autre à cinq francs....………….....…………. 5-

D’un pétrin et d’un enfourneur à trois francs..………………………………................... 3-

De deux pots économiques à autant….…………………………….................................3-

De deux poêlons en fonte, à un francs cinquante centimes…………..…....………..1,50

Total de l’estimation de ces objets mobiliers, la somme cinq cent cinquante
trois francs et cinquante centimes ................................................................................ 553.50

Tout ces objets mobiliers sont à fournir au jour du futur mariage.

 

2°/ Des immeubles suivants: 

I. de section S; n° 598. Vingt ares vingt sept centiares de terre au ban de Schwindratzheim, canton dit « bey der Schildmatt » entre Georges Brecheirey et bien de la Maison Notre Dame de Strasbourg; par le haut un aboutissant; par le bas, un traversant. 

II. Et section B n° 455 huit ares vingt centiares de terre ban d’Alteckendorf, au canton dit « auf’s Kühallmend » entre Georges Peters et Michel Matter, d’un bout communal de l’autre aboutissant. 

Tels que ces immeubles se poursuivent et se comportent et pourra le futur époux en entrer en jouissance dès le jour du mariage à charge d’en payer à l’avenir les impositions publiques de toute nature.
Pour la perception des droits d’enregistrement ces deux immeubles sont évalués à cause de l’enregistrement à un revenu annuel sans distraction des charges de quarante deux francs. 

Cette donation a été faite et acceptée sous ces termes, charges et conditions suivantes, savoir: 

1./ La donatrice se réserve pour elle pour tout le temps qu’elle vivra, charges en communs avec le futur époux , l’usage des objets mobiliers suivants de ceux qui sont l’objet de la présente donation, savoir:
  De deux cuves, du pétrin et de l’enfourneur, des deux pots économiques et des deux poêlons en fonte.

2°/ En outre la donatrice se réserve pour elle le droit à habitation suivant dans la maison d’habitation mentionné en l’article trois qui précède; savoir:

Le droit d’habiter toute sa vie, la chambre à droite en entrant dans la maison avec la jouissance viagère de la place qui au grenier se trouve directement et immédiatement au-dessus de cette chambre, plus la cave au-dessous de la même chambre avec le droit durant le même temps de cuire se aliments et son pain dans la cuisine et d’y faire sa lessive.
Ce droit sera franc d’impôts et la donatrice aura tous les droits de passage nécessaire à son exercice. 

Article cinq. 

Déclare le futur époux pour le cas où il décèderait avant la future épouse faire donation à celle-ci ce acceptant, au droit ou de la faculté de se rendre propriétaire, de la maison avec cour, grange, étables, jardin potager et parcelle de prairie que le futur époux possède en vertu de la vente sous seing privé mentionné en l’article trois ci avant lequel article contient la description de cette propriété, ensemble le fourneau en fonte qui s’y trouve et avec toutes les améliorations et constructions que le futur époux y a fait faire après qu’il soit propriétaire, ensemble moins tous les mobiliers qui font partie de la donation, faite au futur époux en l’article quatre ci avant auquel article ces objets sont estimés à une somme de 553 francs et 50 centimes; à charge pour la future épouse en usant dudit droit ou de la dite faculté, de verser dans la succession du futur époux, une somme de 2600 francs et à respecter s’il y avait alors encore lieu, le droit de jouissance et d’usage ou autres droits viagers appartenant à la mère du futur époux en vertu dudit article quatre. 

Article six. 

En considération du futur mariage déclare la mère du futur époux faire donation entre vifs en avancement d’hoirie et à charger le rapport en moins prenant à sa future succession .
Au futur époux son fils ce acceptant : 

De deux hectolitres de fèves estimés à trente francs…………………………………30-

De deux hectolitres d’orge à vingt quatre francs…………………...…………………..24-

De quatre hectolitres de froment à quatre vingt francs………….. ..………………….80-

De huit jars à gaver à seize francs ……………………………....…………...................16-

D’une vache à deux cent francs….……………………………………............................200-

 

Total de l’estimation de ces objets la somme de trois cent cinquante francs ___________

Ci………………………………………................................................................................350- 

Tous ces objets sont à fournir au futur époux le jour du futur mariage. 

Article sept 

Le futur époux déclare posséder comme provenant de ses épargnes; savoir: 

De deux houx à deux francs………………2.-

Un hoyau à un franc………………………1.-

Deux faulx à quatre francs………………..4.- 

Le futur époux déclare que quant à ses apports immobiliers il en possède des titres justificatifs. 

Il déclare que ses apports sont chargés du passif suivant; savoir: Il déclare devoir: 

I. Au sieur Michel Müller de Printzheim, une somme de douze cent francs, pour solde du prix d’acquisition de la maison et dépendances, mentionnée en l’article trois ci avant………….1200-

Devait de cette somme du 1er Juin 1871. 

II. Une somme de deux cent francs pour solde des frais de construction d’une étable

ajouté par le futur époux à la maison sus décrite………………………………………............. 200- 

III. Une somme de cinq cent francs pour solde de prix d’acquisition d’une prairie………….500-

Devait de cette somme depuis le 25 Décembre dernier. 

Article huit. 

La future épouse possède une somme de soixante francs que lui doit son frère Michel Burger de Kirrwiller au terme d’un contrat de mariage passé devant le notaire soussigné, le 6 Décembre 1860. 

Article neuf. 

En considération du futur mariage déclarent les père et mère de la future épouse, la femme de son mari, à ce dûment autorisée, faire par ces présentes, donation entre vifs en avancement d’hoirie et à charge de rapporter moins prenant ??? à leurs futures ???.

A la future épouse leurs fille ce acceptant; 

I. D’une somme de deux cents francs en deniers comptant ……………………….……….200-

II. Du trousseau suivant, savoir:

D’un lit complet composé d’un lit de dessus, d’un lit de dessous, de deux traversins, d’une paillasse, et d’un couvert de paille, bois de lit et rideau plus une tais de lit de dessous,le tout estimé à cent francs………………...............................................................................................................100-

D'un drap de lit en chanvre à trois francs………………………………….....……................3-

De deux autres en mi-chanvre à cinq francs……………………………....…………............5-

De quatre nappes en chanvre à dix francs……………………………………...…..............10-

De six autres en étoupe à douze francs………………………………………......................12-

De quatre essuie main en chanvre à quatre francs………………………………………....4-

De six autres en étoupe à quatre francs cinquante centimes…………………………….4,50

De trois entaiements complets pour le lit ???à trente six francs……………....................36-

De quatre serviettes en chanvre à quatre francs………………………………….……........4-

De deux autres en étoupe à un francs cinquante centimes………………………………1.50

D’une armoire en sapin à deux battants à trente francs……………………………………30-

D’une commode à dix francs………………………………………..........................................10-

De deux chaises en bois à six francs……………………………………….............................6-

D’une table à douze francs……………………………………….............................................12-

Total quatre cent trente huit francs………………………………………..............................438.-

Tout ces objets sont à payer ou à fournir au jour du futur mariage qui en vaudra quittance aux donateurs. 

III. Des immeubles suivants en nature de terre.

Ban de Kirrwiller

1. Section C n°754./p sept ares de terre au canton dit  Herrenberg , entre Michel Schaefer à Strasbourg et Michel Klein le deuxième aux deux bouts des aboutissants.

2. Section C. n° 1078 six are soixante quinze centiares, auf’m Steinberg, d’un côté ban d’Issenhausen, de l’autre la famille Reuss, d’un bout traversant de l’autre ban de Bosselshausen.

3. Section A n°1 dix are soixante de terre, au canton dit Auf Steinberg, d’ un côté la parcelle précédente de l’autre Jacques Burger, d’un bout un traversant de l’autre le ban de Bosselshausen.

Pour la perception des droits d’enregistrements ces immeubles sont évalués à un revenu brut à vingt francs.
Tels que ces immeubles se poursuivent et se comportent il pourra la future épouse en entrer en jouissance dès le jour du mariage à charge d’en pays à l’avenir les impôts publics. 

Article dix. 

Déclarent les futurs époux de faire donation mutuelle pour le prémourant d’eux au profit au survivant d’eux, mais pour le cas seulement où au décès du prémourant il n’existerait ni enfant ni descendant du présent mariage, ce que les futurs époux acceptent respectivement, de l’usufruit viagère de tous les immeubles que le prémourant délaissera au jour de son décès et qui se trouveront dans sa jouissance.
Le survivant recueillera cet usufruit sans être tenu de fournir caution.
En cas d’existence d’enfant ou de descendant du présent mariage au jour du décès du prémourant la présente donation devra être considérée comme nulle et non avenue. 

Article onze. 

Déclare le futur époux pour le cas où il décèderait avant la future épouse, soit qu’il existe soit qu’il n’existe pas alors d’enfant ou de descendant du présent mariage, faire donation à elle en la pleine propriété de l’immeuble de l’immeuble suivant au ban de Schwindratzheim; ce qui est accepté par elle; savoir:

De section A n°.235 Huit ares quatre vingt dix centiares, terre, In Gundershausen, d’un côté Napoléon Denis, de l’autre un inconnu, par le haut un aboutissant par le bas la route.

Par contre déclare la future épouse pour le cas où elle décèderait avant le futur époux faire donation à celui-ci, ce acceptant, de l’usufruit avec dispense à fournir caution du lit qu’elle apporte en mariage, avec les draps et les entaiements ???.
Cet usufruit du futur époux cesserait en cas de convol en secondes noces de sa part. 

Article douze. 

Dans le cas de décès de l’un des futurs époux sans qu’il existe alors ni enfant ni descendant du présent mariage le survivant des futurs époux aura des termes égaux et annuels de deux cents francs chacun pour payer et rembourser aux héritiers de prémourant, ce qu’il pourra leur rester devoir en argent pour reprises, remplois et autres créances matrimoniales résultant des présentes ou de tout autres titres. Ces termes écheront le premier an au après le décès du prémourant des futurs époux et les autres ensuite d’année en année jusqu’à parfait paiement et le dernier terme pour le solde de ce qui reste dû. Le tout sans aucun intérêt.

Telles sont les conventions des parties.

Dont acte.
 

Fait et passé à Kirrwiller en la demeure des père et mère de la futur épouse.
L’an 1872, le seize Janvier.
En présence des Sieurs Frédéric Heibel, cordonnier et René Wolf, tailleur d’habit, témoins demeurant à bouxwiller.
Et avant de clore et conformément à la loi, le notaire a donné lecture et interprétation allemande aux parties des articles 1391 et 1394 du Code Napoléon et leur a remis le certificat prévu par ce dernier article.

Lecture et interprétation allemande faites les parties ont signée avec les témoins et le notaire. La mère de la future épouse, ??? par le notaire de signer a déclaré ne pouvoir ni écrire ni signer pour cause d’infirmités.

 

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 Document photographique.

 Sur la photographie ci-dessous, on peut voir Burger Maria Catherina vers 1914 ou 1915.  Il s'agit de la femme âgée, assise à droite. La femme à côté d'elle, est sa bru, Reinhardt Marguerite. Cette photographie a sans doute été prise pour Finitzer Georges; son plus jeune fils, né le 19 janvier 1881. En 1915, il était alors soldat allemand sur le front russe.  Les deux enfants, sont les fils de Reinhardt Marguerite. L'ainé qui est assis entre sa mère et sa grand-mère, s'appelle Finitzer Georges comme son père. Il est né le 13 janvier 1909. Le bébé à pour prénom Michel et il est né le 27 août 1914 soit quelques jour après la Mobilisation Générale de 1914. On peut alors supposer que son père ne l'a pas encore tenu dans ses bras...  Burger Maria Catharina décèdera, durant la Seconde Guerre Mondiale, le 14 octobre 1942, à l'âge de 92 ans. 
1871; 1914-1918; 1939-1945, elle aura connue trois guerre... 




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